Messages : 65 Date d'inscription : 27/05/2011 Localisation : Derrière toi, prêt à te tuer
Sujet: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Dim 28 Aoû - 10:52
Accoudé à un bar, je buvais tranquillement un verre de vin léger, savourant son goût fondant sur ma langue. Mais mon attention était rivée sur un homme assis deux table derrière moi. Dans le reflet de mon verre je l'épiais, détaillant le moindre de ses mouvements. Cela faisait bientôt deux heures qu'il se tenait là, buvant sans arrêt la même bouteille de whisky. Apparemment il avait un grand besoin d'oublier quelque chose.... ou quelqu'un. Le hagard, il ne bougeait que pour se remplir des verres avant de les vider d'une traite.
Manifestement, il en avait pour encore longtemps, car il venait de commander une seconde bouteille du même alcool. Je me remémorais alors précisément ce qui m'avait conduit ici. Depuis ma mission en Italie, j'avais voyagé à Genève avant de venir ici. Dans la ville suisse, car j'avais reçu un contrat alléchant. Tuer un banquier. Les raisons ne m'avaient pas été donné, mais étant donné la somme proposée je n'avais pas posé de question. La seule condition importante était de camoufler ce meurtre en faisant accuser sa maîtresse. D'une simplicité enfantine. J'avais immédiatement contacté un vieil ami, as en informatique. Dans un email encodé, je lui avais donné les instructions. Nous nous connaissions depuis assez longtemps aussi nous avions un jour mis au point un code secret afin d'encoder nos messages les plus importants. Seul lui détenait la clé du code, seul lui pourrait comprendre ce que je lui demandais. Il devait pirater les registres Télécom et la ligne téléphonique de l'hôtel dans lequel résidait ma cible lorsque je lui en donnerai l'ordre. Ensuite, il allait transférer une énorme quantité d'argent de son compte à celui de sa maîtresse. Pour le reste, je m'en occupais.
J'avais aussitôt fais des recherches sur un internet sécurisé pour trouver l'adresse de Bonneviel. Une fois débusqué, je m'étais aussitôt rendu chez lui observer le terrain . Aucune lumière ne filtrait des fenêtres, j'en déduisais qu'il était parti, car étant donné l'heure peu tardive dans la nuit, il devait être chez lui sans être pour autant couché. J'avais rapidement demandé à mon ami de pirater le registre des hôtels de la région et le lendemain, j'avais mes informations. Il l'avait débusqué au Hall's, chambre 302. Un plan détaillé du bâtiment était joint à l'email. Je remarquais un escalier de service trois chambre plus loin, qui donnait sur l'extérieur à sa sortie. Verrouillé par une porte à code, donc extrêmement simple à ouvrir.
Sa maîtresse, quand à elle, suivait son train train quotidien, passant ses nuits seuls chez elle, donc sans alibi. Recoupant toute les informations dont je disposais, je mis au point un plan d'action très détaillé. Je commençais par chercher l'endroit où elle travaillait. M'y infiltrer fut un jeu d'enfant, un magasin de jouet étant rarement bien protégé. Demandant un produit rare, je la forçais à se rendre dans la réserve. Pendant ce bref temps d'accalmie, je fis une moulure de ses empreintes sur les touches du clavier, et prélevais quelques cheveux coincé sur sa veste. Tout cela en moins de trente secondes. Ensuite, je retournais chez moi afin de récupérer mon matériel. Tout serait réglé cette nuit là.
Quelques heures plus tard, j'étais en bas de l'immeuble géant qui servait d'abri à ma victime. Vers trois heures du matin, je me déplaçais vers la porte de service, et actionnais un dispositif ingénieux, un système permettant de voir les empreintes digitales. Les quatre touches les plus utilisées m'apparurent clairement, et je n'eus qu'à tenter quelques combinaisons de codes avant d'entendre un tendre déclic, le battant s'ouvrant lentement devant moi. Sans perdre une seconde, je refermais la porte sans un bruit et m'engageais dans les escalier, mon arme à la main. Un gant de cuir neuf empêchait mes empreintes de se déposer sur le manche de l'arme. Au troisième étage, je me stoppais net, me baissant pour regarder par le trou de la serrure. Aucune trace de personne. Dans les hôtels récent, un système de reconnaissance de mouvement permettait d'allumer automatiquement les lumières. L'obscurité m'indiquait que personne n'était présente. Tel une ombre je m'engageais dans ce couloir en direction de la chambre de la mort, la chambre 302. Encore une porte à code, comme indiqué sur les plans. Je m'en débarrassais de la même manière que la première, et pénétrais dans la pièce. Allongé, le visage paisible, Bonneviel ne se doutait de rien. Je m'emparais d'un coussin, le posais sur sa nuque et collais le canon de mon arme avant de faire feu à bout portant, le polochon étouffant tout bruit. Une petite flaque de sang se répandit alors, s'imbibant rapidement dans le drap sans un son.
Sans perdre une seconde, je déposais un peu de sébum sur les fausses empreintes puis les déposais à quelques endroits. Deux sur le lit, une sur la table de travail, une autre sur le rebord de la baignoire, et finalement une sur la chasse d'eau. J'avais assez souvent entendu les plaisanteries des policiers trouvant cette empreinte, se moquant du besoin féminin incessant. Deux cheveux sur la baignoire, trois sur le lit, un sur la victime et les derniers un peu partout sur le sol sans abuser sur la quantité pour rester plausible. Le manche de l'arme se vit gratifier des empreintes de la femme. Finalement, j'essuyais partiellement une des empreintes pour donner l'impression qu'elle avait essayé de masquer les traces et dispersais des résidus de poudre sur le cadavre. Un bref message à mon ami et les registres téléphonique étaient piraté alors que de l'argent changeait de compte.
Quelques jours plus tard, j'avais vu à la télévision que l'enquête avait été conclue et que sa maîtresse était en état d'arrestation. Le pistolet couvert d'empreinte et à la balistique correspondant avait été retrouvé dans le fond de sa poubelle. Et la poudre sur les vêtements du mort était exactement la même que celle prélevée sur un chemisier de la "meurtrière" Tout les indices que j'avais délibérément déposé l'avait condamné. Sans pitié, je regardais l'écran s'animer, voir le visage de l'innocente clamer cette innocence, sans sourciller. Tel est mon métier.
Soudain, mon attention fut reportée sur le temps réel. Je voyais une jeune femme qui elle aussi semblait passionnée par ma cible, ne la lâchant pas du regard tout en lui manifestant une lourde attention. Ce n'était pas de la tentation qui brillait dans ses yeux, mais quelque chose de plus sombre. Flairant un possible problème, je me levais avant de m'asseoir devant elle, détournant ainsi son attention. J'allais utiliser mon art de la parole pour en savoir plus.
-Bonjour, cette place est libre ?
Sans attendre de réponse je m'asseyais avant de tendre la main, un sourire factice se formant sur mon visage.
-Comment vous appelez vous ?
Dernière édition par Zafura le Sam 3 Sep - 1:40, édité 1 fois
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Ven 2 Sep - 2:40
Zafura Mutant Indépendant de Classe 6
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Mer 14 Sep - 9:00
Elle me serra la main avant de la reposer sur la table en me fixant brièvement d'un air pensif. J'en profitais pour étudier ses traits, fort plaisants pour une jeune femme. Svelte, plutôt belle, son succès auprès de la gente masculine devait être assez élevé. Elle s'habillait assez décontracté, contrairement à moi qui préférait le costard. On porte généralement ce type d'habit au travail, mais je suis continuellement à faire les besognes, aussi je ne changeais que rarement de style vestimentaire. Bien sur, je ne portais pas tout le temps les même habits, mais mon placard était principalement composé de cravates rouges et de costards propres, bien pliés. Je remarquais alors, pendant autour de son cou, un pendentif bizarre. Un œil peu attentif ne l'aurait probablement même pas vu, mais lorsque chaque jour on on sait que la moindre erreur, la moindre inattention, peu vous coûter la vie, on développe un certain sens de l'observation. Son collier était comme inachevé, comme la moitié d'un grand tout. Dans un film, il serait un morceau de clé, mais dans la vie réelle, celle illusoire que l'on croit vivre libre alors que sans arrêt danger et manipulation, mort et traîtrise nous entoure, bref la vie, ce n'était que des colliers en deux morceaux. Le plus souvent, ces derniers étaient achetés par un couple amoureux, représentant que "chacun ne peut vivre sans l'autre, n'est complet qu'en sa présence". Foutaise illusoire de la "beauté de la vie". Elle ne fait pas de pitié. N'importe quand la mort peut vous frapper, elle vous guette, tapie dans votre ombre. Peut-être va-t-elle frapper avec l'avant de cette voiture, vous écrasant sans remords. Votre famille sera triste, accablée, déchirée. Mais elle n'en a que faire, elle se moque de chacun d'entre nous en planifiant notre mort dans le moindre détail. Sa sinistre voix peut alors être le rugissement de ce moteur, le claquement de cette arme à feu, le sifflement de cette lame fendant l'air. Insidieuse.
-Veuillez m'excuser. Je me nomme Lena Drovski. Et vous ?
Pourquoi s'excuser ? Qu'avait-elle fait ? Parfois, un mot de travers peut déjouer un mensonge particulièrement bien ficelé, aussi je fis mine de prendre mon verre afin de boire, mais regarda très vite dans son reflet s'il n'y avait aucun mouvement suspect dans la salle. Ma cible était toujours occupée à boire, et les autres clients semblaient occupées à vaquer à leurs occupations habituelles. Aucun comportement suspect. Je bus une petite gorgée avant de reposer le récipient, satisfait sans laisser le paraître. Je reposais alors mon regard sur la jeune femme. Elle regardais dehors le couché de soleil se profilant à l'horizon. Le ciel était embrasé par des milliers de flammes divines, teintant les nuages de couleur irréelles. Un vol d'oiseau passa, le V formé par la nuée cachant momentanément la lumière. Une ombre obstruant la lumière. Les ténèbres ne peuvent que vaincre. Éteindre ne serait-ce qu'une seconde la lumière et les ténèbres envahissent les lieux. Totalement. Alors qu'une lumière ne pourra qu'éclairer un morceau de la pièce. Le monde est cette ombre. Les rares lumières qui y vivent ne peuvent qu'aider les alentours, aussi forte soient-elles. Vain combat.
Derrière nous la télévision continuait de relater l'arrestation de la jeune femme. Cela semblait intriguer mon interlocutrice, car elle posa une question qui me mit la puce à l'oreille sur ses possibles motivations.
-Vous ne trouvez pas ce meurtre étrange. Je trouve cette histoire vraiment stupide et cet alibi assez, mal trouvé. N'êtes vous pas d'accord avec moi que cette femme est innocente ?
Intrigué. Voilà ce que j'étais. Je ne comprenais pas où elle trouvait une erreur. Qualifier cette histoire de stupide était faux, car des milliers de personnes y croyaient. Les policiers, heureux d'avoir trouvé les empreintes dont celle sur les toilettes. Chaque indice déposé avait été trouvé au grand dam de l'innocente et à la grande joie de ceux qui les avaient décelés. Et je savais que les téléspectateurs acquiesçaient devant leur écran en trouvant cette jeune femme inexpérimenté d'avoir laissé autant d'indice. Mais elle pensait qu'elle était innocente. Pourquoi ?
-Pourquoi pensez vous cela ? Après le reportage qui vient de passer, vous devriez être, comme moi, convaincu de sa culpabilité. Ses empreintes ont été retrouvées sur l'arme du crime, cette dernière était cachée chez elle.
Je veillais à ne donner que les renseignements connus de la télévision.
-Elle l'a tué pour son argent, le virement bancaire en est la preuve. Expliquez moi mieux votre doute sur l'alibi "mal trouvé", elles sont vos mots, ainsi que des preuves de son innocence. Je suis ouvert à toute explication. Dans la vie, il faut apprendre à comprendre, à déceler les mensonges de la vérité. Si vous pensez que ceci est un coup monté, je voudrais comprendre pourquoi afin de ne pas rester dans l'ignorance. Je vous écoute.
Je voulais qu'elle rentre dans le jeu afin de connaître mieux de un son caractère et sa logique et de deux les raisons de ses doutes afin de plus tard peaufiner un meurtre.
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Lun 19 Sep - 23:07
Zafura Mutant Indépendant de Classe 6
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Sam 8 Oct - 9:51
Elle rigola doucement après que j'ai fini ma phrase et sortit sa carte de psychologue qu'elle déposa sur la table. Je m'en emparais et la rangeais dans ma poche. Son adresse de travail était inscrite dessus, et je savais que cette information me serait sûrement utile dans un avenir proche. Mais plus intéressant, j'en appris plus sur son métier. Une psychologue. Je devais donc m'en méfier car je savais qu'elle pouvait très bien déceler un mensonge mal dissimulé. Ou bien m'en servir à mon avantage pour la faire tomber dans un piège. Je commençais à sentir qu'elle s'intéressait au meurtre pour une raison autre que comprendre tout bêtement la vérité. Ce n'était qu'une impression mais je m'y fiais pour cette fois. Elle s'éclaircit la voix en toussant avant de m'expliquer pourquoi elle songeait que la femme était innocente.
- Il est difficile de faire ce que je vais dire mais cela peut être une forte possibilité. L'homme assassiné fut l'ancienne cible d'un... ami qui ne le tua pour une raison qui me reste encore inconnue. J'ai pu comprendre que les professionnels privilégiés les scénarios dramatique comme celui d'un faux amour ou d'une jalousie abusive. Les indices sont facilement dérivables pour faire accuser une autre personne. De l'ADN de cette personne un peu partout, sur l'arme du crime notamment. Un virement pour envoyer plus de preuves contre la pauvre femme qui n'a peut être pas demandé ça. Enfin, c'est mon point de vue. Je ne pense pas qu'elle est pu le tuer. Elle est stable mentalement. Cela s'entend dans sa voix, dans ses mouvements. Elle n'avait rien à lui reprocher et cette histoire d'argent, je trouve cela pathétique. C'est démodé de tuer pour si peu, maintenant.
Je compris alors qu'elle n'avait pas de preuve concrète mais qu'elle semblait plutôt "tester" ma réaction et mon comportement pour mieux me cerner. Je restais alors impassible, dissimulant toute émotion ou tout faux mouvement qui aurait pu me trahir dans cette situation. Mais je restais troublé par sa capacité d'analyse. Elle avait mis à jour une grande partie des rouages de mon plan de manière si brillante ! Je commençais à me demander si je ne devais pas l'éliminer afin de faire taire une personne susceptible de me mettre des bâtons dans les roues. La fin de son explication restait trop "vague", car il n'y avait pas de "démodé" qui tienne. Depuis toujours, le monde est régis par trois piliers fondamentaux. L'argent, le pouvoir, et le sexe. La femme accusée, plutôt avenante, avait du profiter de sa disposition naturelle pour sortir avec cet homme riche et puissant. Depuis la nuit des temps les hommes dirigent mais les femmes agissent dans l'ombre, et sont, à mon avis, plus impliquée que leurs maris. Tuer pour de l'argent se fait depuis l'Antiquité, et encore maintenant des épouses empoisonnent leur vieux mari pour toucher l'héritage mirobolant.
Soudain, je vis un bref mouvement dans mon champ de vision. Reprenant mon verre j'observais ma cible et pensa un bref "Merde". Elle venait de faire signe à un serveur pour payer l'addition, et dans moins de 5 minutes elle serait parti. Je devais faire vite et conclure cette discussion. Mais je voulais faire voler en éclat tout doute. Je pris alors en toute discrétion mon M1911, le braqua sous la table vers la jeune femme et m'avança vers elle pour lui chuchoter.
-Et si vous aviez tant besoin de ce "professionnel" pour une raison personnelle ? Je suis venu à votre table car j'ai remarqué avec quelle insistance vous épiez l'homme derrière moi. Il se trouve que je dois le tuer. Il est rare pour moi de dévoiler mes intentions à une tierce personne sans bonne raison, mais j'ai l'impression que vous préparez quelque chose qui réclame de l'aide. Je suis le professionnel de la télévision. Je me suis personnellement occupé du cas du mari de cette femme. Surtout ne faites pas le moindre mouvement, je devrais vous tuer. Et je n'en ai pas la moindre envie.
Je laissais planer un bref suspens afin d'alourdir l'ambiance puis reprit toujours du même ton.
-Il va partir dans quelques minutes. Dites moi ce que vous voulez. Si vous n'acceptez pas mon offre je devrais vous tuer. Car vous en savez trop. Et vous avez trop brillamment éclairci l'affaire de la télé. Laisser une personne aussi perspicace que vous en vie pourrait alors m'apporter des ennuis. Mais si effectivement l'attention que vous portez à cet homme est ce qu'elle est, je vous propose mon aide. Je ne crache jamais sur de l'aide lors de mes contrats, tant que mon allié est fiable et utile. Alors, que choisissez vous ?
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Sam 15 Oct - 3:23
Zafura Mutant Indépendant de Classe 6
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Sam 22 Oct - 8:51
Au lieu de réagir comme une personne normal lorsqu'on braque une arme sur elle, elle sourit sans manifester la moindre peur, et décala lentement et discrètement mon arme avec son genou afin que son canon ne soit plus braqué vers elle. J'étais impressionné par sa réaction, car rare était les personnes aussi maître d'elle même, avec un sang froid aussi manifeste. Elle se pencha alors vers moi, les yeux rivés dans les miens. Son visage avait pris le masque du calme, mais son air sérieux était peu enclin à toute réflexion. Elle savait se faire écouter. D'une voix calme et posée elle commença à m'exposer son objectif.
- Cet homme surveille un véhicule dans lequel est mon frère. Je dois le suivre jusqu'à la gare où mon frère va être posé. Le train qui sera utilisé pour le transporter dans un endroit dont aucune information ne sort. Si ce train arrive à destination, je perdrais mon frère pour toujours. Il faut donc que je suive cette personne et me faufile dans le train. A partir de là, je pourrais sauver mon frère et le faire évader. Dans l'un des wagons, ils ont transféré la voiture de mon frère: une Dodge Charger de 1969. Cette voiture est un bolide et peut résister à un saut du train. J'accepte votre aide pour assurer mes arrières. Je vous laisse tuer votre cible une fois qu'il ne nous est plus utile. Mais en échange, pas un mot de ce que vous verrez...
Je ne savais pas vraiment quoi penser. Un simple sentiment de mystère planait en moi. La femme devant moi semblait beaucoup plus complexe qu'au premier abord. Je ne pouvais discerner que deux traits de caractères. Le courage, car nous savions tout les deux qu'une mission ainsi ne pouvait être que périlleuse. Ainsi que l'adaptabilité, car elle savait très bien cacher son jeu ainsi que qui elle est vraiment. J'avais un mélange de doute et de curiosité. Je n'étais pas habitué à mener une mission dans de telles conditions et le côté hasardeux de la chose la rendait plus excitante. D'habitude, je planifiais tout de A à Z pour n'avoir aucun imprévu. Mais là, entre mon étrange compagnon, les motivations de la mission ainsi que le lieu d'arrivée... Il y avait tout pour avoir peur, ou pour être simplement attiré. Un amour du risque inconsidéré. Depuis mon plus jeune âge, depuis que j'avais commencé à recevoir mon entraînement de ninja.
Le plan de la mission dans la globalité semblait déjà avoir été conçu par la jeune femme, mais je comptais bien obtenir plus de détails après. Le seul inconvénient était que je devrais attendre avant de tuer ma cible. Je risquais donc de griller ma couverture, mais de toute façon à part si je mourrais mes détracteurs pourrait remonter jusqu'à mon employeur. Et encore, avec beaucoup de patience et de minutie. Malheureusement pour eux, je ne voyais pas ce qui pourrait me tuer. Les balles ricocheraient sur ma peau, les lames seraient entrechoquées avec les miennes. Immortel. Je savais que je ne l'étais pas mais que je le frôlais. Ne jamais se croire en sécurité, voilà ce que j'avais appris.
Lena se leva et posa une liasse de billet sur la table. Elle remit son vêtement sur son épaule alors que je me levais, réajustant mon costard. D'un œil extérieur, nous avions tout du jeune couple d'amoureux. Elle leva alors la main, puis claqua des doigts. Un second claquement lui répondit. Celui de dizaines d'ampoules éclatant dans une pluie de débris de verre. Les ténèbres envahirent alors le lieu qui commença à résonner d'une agitation bruyante. Elle savait faire une mise en scène. Je clignais des yeux et aussitôt ces derniers s'habituèrent aux ténèbres, me permettant de voir dans le noir. S'adapter pour survivre. Mon corps savait très bien que voir dans le noir était une question de vie ou de mort pour mon métier, et donc s'était adapté automatiquement. Je vis alors ma manche tirée moins d'une millisecondes avant que je ne sois emporté dehors par ma compagne. Elle m'emmena en direction d'une voiture noir, couleur bien trouvée pour une mission nocturne. Je ne lâchais pas des yeux ma cible qui se hâtait de prendre un taxi. Elle tourna la tête pour voir si elle n'était pas suivit, me permettant de voir son visage. Horreur terrifiante. Il était désemparé. Il savait que ce qu'il allait faire risquait de lui attirer des ennuis et une paranoïa grandissante avait pris place dans son cœur.
Je m'installais sur le siège passager dans la voiture et à peine je fus assis qu'elle mis en route le moteur pour filer discrètement le taxi. Machinalement, je démontais mes M1911 avant de les remonter, vérifiant le bon fonctionnement de leur mécanisme, puis insérais dans un cliquetis sec une cartouche dans chacun d'entre eux. Le premier retourna à son holster, le deuxième resta dans ma main. Au cas où nous venions à nous même être pris en chasse, ou bien que mon alliée ne soit pas aussi fiable que ce qu'elle paraissait. Mais le premier risque restait le plus gros. Dans le métier, la plupart des contrat ne sont pas confiés à une personne particulière, mais juste demandés. C'est alors une compétition entre les tueurs à gage, et les coups bas sont nombreux. Ainsi, un assassinat peut devenir une "suite de meurtre inexpliqué". Éliminer les adversaires.
Mais heureusement, rien ne se passa. Lena suivit sans encombre notre cible jusqu'à une gare. Délabrée, le bâtiment principal était d'un vert sale, avec des vitres embrumées de poussières. Une horloge indiquait 23:00, mais il faisait déjà presque nuit. Quelques lampadaires, plantés au hasard sur la place l'éclairait faiblement. Sans un bruit nous arrêtâmes la voiture sur le bas côté et en descendions. Notre cible commune s'avançait vers un fourgon blindé, et toqua à la porte deux fois. Trois hommes armés en descendirent, puis se mirent à le fouiller. Il leur présenta un document, et ils acquiescèrent d'un signe de tête. Dans un même mouvement, ils se rendirent à l'arrière du véhicule et sortirent un trousseau de clé. Je remarquais alors un léger mouvement en haut du bâtiment. Instinctivement je me baissais en faisant signe à Lena de faire de même. Accroupi derrière un banc en fer, je parvins alors à distinguer un groupe d'homme armés postés sur le dessus du bâtiment. L'un d'entre eux scrutait les alentours avec un fusil à lunette, les autres balayaient la place avec des jumelles. La sécurité était beaucoup plus présente qu'elle ne le semblait. Je vis alors une silhouette décharnée descendre du fourgon. Elle se tenait courbée, et des éclats de voix me parvenait en bribes.
L'homme à terre leva la tête et lui cracha au visage. Son interlocuteur essuya la bave et lui asséna un violent coup de poing en plein visage. Je regardais cela sans sourciller. Les deux gardes encadrant le prisonnier le soulevèrent par les bras et commencèrent à le traîner vers le bâtiment. Je me tournais alors vers Lena et lui expliquais brièvement l'idée pour m'infiltrer qui venait de germer dans mon esprit. Je venais d'apercevoir un dépotoir à notre gauche, caché par les arbres, et pouvais distinguer la forme d'un piano. De plus, seul un homme s'occupait de monter la garde à l'entrée.
-Je vais aller au dépotoir là bas prendre une corde au piano. Avec celle-ci je vais éliminer le garde à l'entrée là bas. Il y en a un autre après, nous nous en occuperons aussi. Après cela nous enfilerons leurs tenues. Ils portent des cagoules, nous ne risquons donc pas trop d'être découvert. Je transporterais les corps dans la décharge pour ne pas qu'ils soient repérés. Il doit bien y avoir des objets coupant là bas, ou au pire j'utiliserai mes ninjato. Je les défigurerai pour que personne ne puisse jamais trouver leur identité au premier coup d'œil. Le meilleur moyen de s'infiltrer est d'être en première ligne, là où l'ennemi ne nous attend pas. Nous grimperons dans le train en nous faisant passer pour eux, et ainsi nous aurons infiltrer le transport vers le lieu. Bien sur, si tu trouves un meilleur plan ou une objection je suis prêt à l'écouter, mais fais vite, le temps presse...
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Sam 22 Oct - 21:43
Zafura Mutant Indépendant de Classe 6
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Mer 26 Oct - 23:44
Elle fis signe de la tête pour montrer son accord avec mon plan. Tout en restant baissé je me déplaçais alors vers le dépotoir, ma compagne me suivant de près. Je lançais régulièrement des coups d'œil aux ennemis sur le toit afin de vérifier leurs positions. En cas de pépins, je devais savoir où étaient les ennemis, et ce qu'ils faisaient. De cachette en cachette nous progressâmes jusqu'à la décharge. Sans un bruit je dégainais mon Ninjato et coupais proprement une des cordes du piano. J'enroulais ses extrémités autour de mes poignets pour avoir une meilleur prise dessus, et me déplaçais alors vers ma cible. Armées d'une M16, elle surveillait les alentours sans se douter que le danger venait de son dos. Je plaçais rapidement la corde sur sa gorge et me mis à tirer vers moi. Tout cri s'étouffait dans l'absence d'air, et seul un léger gargouillis parfois sortait de sa gorge comprimée. En quelques secondes son cas fut expédié. Seul une trace rouge sur sa gorge pouvait indiquer la raison de sa mort. Pas une seule goutte de sang par terre. Voila l'avantage de la corde de piano. Elle ne laissa pas de trace, ne fais pas de bruit. On peut l'emmener partout, personne ne se doute que c'est une arme dangereuse. Je la rangeais dans une poche de mon pantalon avant d'attraper le corps et de le tirer vers une pile de débris à quelques mètres. Je le déshabillais pour prendre son uniforme, ainsi que sa cagoule, puis jeta mes vêtements dans un trou. Bien sur, j'avais transféré tout mon équipement dans ma nouvelle tenue. Prenant alors en main mes lames, je me mis à découper les différentes parties du corps. Son visage reçut une centaine de lacération diverse, le transformant en flaque de chair mi liquide mi solide. Je planquais tout dans la décharge, prenant bien soin de couper la tête au niveau de la marque de corde. Personne ne pourrait trouver la raison de sa mort, et aucune trace d'ADN ne restait sur le corps. Grâces aux gants.
Je me retournais pile au moment où mon alliée me pris par la main, m'entraînant à sa suite. Nous courûmes moins de cinq minutes avant de revenir à la gare. Nous traversâmes une longue suite de dépôts pendant presque tout le trajet. Juste avant que nous parvenions à notre destinations des voix se firent entendre. Se plaquant à l'unisson contre un des dépôts les plus proches. Elle regarda à l'aide d'un miroir l'origine de ce bruit, et je parvins à voir dans le reflet deux hommes armés. J'avais moi même la M16 du défunt, et au moment où je m'apprêtais à dégainer mes deux M1911 je la vis s'emparer d'elle même de ses armes. Deux Désert Eagles équipés de silencieux. Des machines de mort terrible. Avec un mécanisme actionné par un emprunt de gaz, un système complexe mais qui conférait à ce pistolet une puissance inégalée pour sa taille. C'était en effet le seul capable de tirer des cartouches de .50AE, bien que les légendaires munitions .500 S&W Magnum soient son réel atout. Ces dernières sont en effet les plus puissantes munitions d'armes de poing au monde ! Ce n'était donc pas de la petite arme d'opérette mais bien un équipement de combattant meurtrier qu'elle tenait dans ses mains.
Elle sortit alors à découvert, mais je n'hésitais pas une seule seconde à la laisser s'occuper de ce problème toute seule. Étant donné l'équipement dont elle disposait je ne doutais pas une seconde qu'elle pourrait s'en sortir. On dit souvent que ce n'est pas l'arme qui fais la force mais bien la dextérité de son manieur. Mettez un homme armé d'un Makarov russe face à une AK-47. Vous verrez bien quelle cervelle éclabousse les murs à la fin de l'affrontement. Je ne vis rien, mais lorsqu'elle revint me faire signe de venir je pus apercevoir une partie du massacre. Deux amas de chairs sanglants à la place des têtes et une autre tache rouge au niveau de l'entrejambe. Elle avait privé l'un des deux de ses parties intimes. Peut être avait-il tenté d'abuser d'elle pour qu'elle en arrive à une telle extrémité ? Ou bien était-elle simplement sadique.
Le reste du trajet jusqu'à la gare se déroula sans accroc et nous arrivâmes enfin à notre destination. Des rails, un train délabrés, et beaucoup trop de personne à mon goût. Il semblait que le plan d'infiltration que j'avais trouvé auparavant tombait à l'eau. Elle m'emmena loin du train, à une partie non éclairée des rails, puis nous remontâmes le réseau ferrés vers l'arrière du véhicule. Il n'y avait qu'un homme qui montait la garde. Encore une fois je n'agis pas, préférant l'observer lorsqu'elle tendit la main vers lui, les doigts tendus vers sa gorge. Un éclair jaillit alors de ses ongles pour frapper l'homme de plein fouet. Sans un bruit il s'écroula, assommé... ou mort. Je le défigurais, et plaçais son corps sous les rails. Je pris soin d'accrocher un lacet aux rails afin de mimer un accident. Aussi loin de tout le monde, il avait malheureusement eu le pied coincé dans les rails, et alors qu'il tentait de se libérer le train l'avait coupé en deux. Plus de trace de notre passage. Nous pénétrâmes dans le wagon et nous assîmes dans un coin. Un silence se posa alors sur la scène, et je profitais de cette brève accalmie pour réfléchir. Le train commença à se mettre en branle, et un léger sursaut du wagon m'affirma que l'homme tombés sur les rails venait d'expirer.
Qui était réellement mon alliée ? Je venais de la voir faire quelque chose d'humainement impossible. Seul un mutant serait susceptible de pouvoir projeter des éclairs avec ses doigts. Si elle était effectivement elle aussi un mutant, je devais me méfier. Mais heureusement, contrairement à moi, elle ignorait mes pouvoirs ainsi que leur nature. Même une balle de Desert Eagle ne pourrait traverser la protection qui recouvre mon corps en cas d'agression. De plus, bien que son pouvoir son redoutable, je savais qu'en présence d'électricité mon corps se changerait en matériaux non conducteur. J'étais vulnérable face aux pouvoirs mutants "produisant" une attaque surnaturelle. Un laser d'énergie ne pouvait pas être paré, car n'existant pas dans la nature mon corps ne pouvait s'adapter. Mais de la foudre. Finalement, cette mission commençait bien.
-Dans combien de temps sommes-nous sensé arrivés ?
Question de routine. Je voulais savoir le temps dont je disposais avant de replonger dans l'action. Elle me répondit, puis je continuais.
-Nous sommes dans le train. Maintenant, il faut prévoir ce que nous ferons une fois là bas. Dîtes moi tout ce que vous savez sur cet endroit, ainsi que toute information pouvant favoriser la réussite de la mission. J'avais rassemblé assez d'information pour éliminer ma cible, mais maintenant je suis confronté à trop d'éléments inconnus. Que savez vous ?
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Jeu 27 Oct - 1:04
Zafura Mutant Indépendant de Classe 6
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Lun 31 Oct - 1:13
La jeune femme se leva avant de s'approcher de moi. Elle s'agenouilla alors tout près, et répondit à mon interrogation.
-Je t'explique absolument tout du début. Suite à un accident, mon frère fut ramené en Russie sous les ordres de ma mère qui est la directrice du centre de l'Agence Anti Mutant russe. Pourtant, elle ne sait en aucun cas que mon frère et moi sommes... différents. Si mon frère a été éloigné de tout, absolument tout, il est possible qu'il se soit renfrogné sur lui même, n'ayant pas pris le risque de dévoiler sa pyrokinésie. Je sais comment le réveiller.
Ainsi ce que je pensais venait d'être confirmé. Elle était bien comme moi une mutante aux pouvoirs surhumains. Elle maîtrisait l'électricité, et son frère le feu. Deux éléments naturels, donc deux éléments dont je saurais me protéger avec mon don naturel de "transformation". Par contre, je n'aimais pas être confronté à l'A.A.M. Même s'il m'arrivait parfois de travailler pour eux je devais faire très attention de ne pas révéler mes pouvoir au risque de m'attirer leurs foudres. Être ainsi confronté indirectement à eux me mettait mal à l'aise, car si je devais dévoiler mes pouvoirs les risques que sa mère vienne à en être au courant étant faible, mais pas nuls.
-Pour parvenir jusqu'à lui, trois wagons nous sépare, normalement. L'un d'entre eux contient la Dodge. D'après mes sources, elle est dans le wagons d'après car nous sommes dans le wagon 21. Les deux derniers wagons sont la cuisine et le restaurant. Ensuite, c'est le wagon dans lequel mon frère est, avec ta cible et de nombreux gardes. Quiconque voit ce qui se passe devra mourir.
Je visualisais mentalement le trajet à l'aide des indications qu'elle venait de me donner. Le wagon avec la voiture serait la clé de notre fuite d'après ce que j'avais compris du plan, et le fait qu'il soit placé assez près de notre objectif nous permettait de quitter les lieux assez rapidement après avoir agi. La cuisine ne poserait pas un réel problème, à moins que les cuisiniers soit de mèche eux aussi. Dans ce cas nous devrions les éliminer rapidement. Le plus gros inconvénient, mais aussi le plus gros avantage, était le wagon restaurant. Beaucoup d'innocent, du moins je pensais, que je ne comptais pas entraîner dans notre combat, mais qui pouvait aussi devenir des ennemis sournois s'ils venaient à voir quelque chose. Dans ce cas, je suivrai son indication, tuer tout ceux qui voit quelque chose. Cela me faisait mal au cœur mais parfois des vies doivent être sacrifiées pour une plus grande cause.
Une plus grande cause. Je me mis à douter. Et si son frère était un criminel. Ce n'était pas pour ses pouvoirs qu'il serait capturé, mais à cause de ses actes. Dans ce cas, le meurtre d'innocent ne servirait que la cause de la démone à mes côtés. Je serai roulé. Ces pensées n'avait pas eu le temps de cheminer que déjà je les brisait. Non, j'avais vu de mes propres yeux ces hommes profiter de la faiblesse de leur prisonnier. Même si effectivement il était mauvais, les innocents qui mourraient le serait pour l'élimination d'agent de la loi corrompus. Je continuais de servir le bon côté.
-Nous allons d'abord passer le wagon avec la Dodge sans nous en occuper pour le moment. Ensuite, nous traverserons la cuisine, trouvant une excuse pour qualifier notre présence. Nous irons ensuite dans le restaurant. Nous commanderons quelque chose à boire pour paraître moins louches aux yeux des autres passagers. Ensuite, j'ai une idée mais je te laisserai y répondre une fois sur le terrain. Nous faire passer pour un couple qui doit retourner dans sa cabine pour... Bref. Nous nous faufilerons ainsi dans le wagon suivant où est mon frère. Nous ferons semblant de nous tromper et là, on s'occupe des deux mecs.
Je soupçonnais qu'elle avait déjà une idée en tête pour l'excuse, je ne m'en souciais pas plus que ça. La partie dans le restaurant était exactement ce que je pensais lorsque je disais plus tôt que le restaurant était "notre plus gros avantage". Nous pouvions ainsi nous fondre dans la masse pour passer inaperçu et guetter le meilleur moment pour agir. C'était un atout non négligeable que de pouvoir calmement jauger la situation directement sur place. La suite se déroulerait comme sur des roulettes. Seulement deux hommes, quelques secondes suffirait largement à les éliminer. Mais je commençais à me poser des questions. Seulement deux garde. Après ce que j'avais vu à la gare je doutais qu'il y ait si peu d'ennemi. Nous devrions faire plus attention.
-Avec un peu de chance, les gardes ne nous verrons pas. Il faudra que tu fasse quelque chose pour déclencher une panique. Nous profiterons de l'agitation pour retourner en arrière et prendre la Dodge. Mon frère fera ce qui faut pour nous ouvrir une nouvelle sortie.
Un peu de chance. Je n'aimais pas m'en remettre à la chance pour la réussite. Mais bon, passons. Je devais trouver un moyen de provoquer une panique pour couvrir notre fuite. Plusieurs idées me vinrent alors. Je vérifiais dans ma poche arrière que j'avais bien une grenade fumigène, et souris légèrement en sentant le contact froid du métal sur mes doigts. Si le train possédait effectivement le style d'attache entre les wagons que je pensais je pourrais décrocher un wagon. L'idée était simple. Décrocher le wagon et lancer une fumigène sous une table. Ainsi les gens terrorisé penseront à une panne mécanique et à un feu, paniquerait, et nous pourrons à l'aide de l'écran de fumée retourner sur nos pas. Après nous prendrons la voiture, et je devrais confier notre vie à son frère. J'enclenchais un nouveau chargeur et retirai la sécurité. S'ils venaient à compromettre la mission je les tuerait
Ma compagne se leva et me pris par la main avant de sortir du wagon. Nous traversâmes celui avec la voiture avant d'enjamber le vide entre les voitures. D'un bref coup d'œil je vérifiais l'état des accroches. Parfait, exactement ce que je voulais. Tout se profilait bien. Parfait. J'entrais dans les cuisines à la suite de mon alliée sous le regard médusée des cuisiniers. D'une voix beaucoup plus aigu que normalement je l'entendis donner un argument totalement plausible.
-Pardon, on cherchait un endroit tranquille mais c'est déjà occupé.
Elle utilisait brillamment les atouts naturels dont elle disposait. Elle était jeune et belle, avec un corps bien formé. Tout pour séduire et manipuler les hommes. Je lui emboîtais le pas et fis mine de sourire au clin d'œil qu'un cuisinier m'adressa en me montrant la jeune femme. Une fois dans le wagon restaurant, nous nous installâmes à côté d'une fenêtre. Les mains croisées devant ma bouche je détaillais lentement les alentours ainsi que les personnes qui s'y trouvait. Une dizaine d'homme et de femme tout au plus. Certains affichaient un visage réjoui, dégustant un vin millésime, d'autre arborait un visage impassible tout en mangeant un bœuf bourguignon. Des personnes venant de plein d'endroit, mais se dirigeant toutes vers le même endroit. L'inconnu. La prison. Mes remords quand au meurtre d'innocents commençaient à retomber. Aucun d'entre eux ne semblait être innocent. D'ailleurs, quel innocent se rendrait vers ce lieu malfamé ?
Sans un bruit, je profitais de la nappe ample dissimulant le dessous de la table pour poser un petit dispositif fais maison. Un détonateur avec des pinces. J'y fixais lentement le fumigène avec prudence et enclenchais le système d'allumage. Dans ma poche la petite télécommande universelle émis un bref son qui m'informa qu'elle était opérationnelle. Le moment venu, je n'aurais qu'à composer le code 1698 pour faire exploser les mini charges du dispositif. Il émettrait une brève explosion avant de libérer un nuage de fumée, celui du fumigène. L'avantage de cette machine était sa polyvalence. En y mettant une grenade à fragmentation j'avais une bombe assassine. Avec une flash, un moyen de diversion rapide, mais ne durant pas très longtemps.
Le serveur arriva enfin vers nous, et d'une voix bégayante pris notre commande. Je pris des tagliatelles accompagnées de chanterelles et d'une sauce aux cèpes. Depuis tout petit j'adorais les champignons. Peut-être cela avait-il un rapport avec les soupes que me faisais ma mère, toujours composées de champignons car très vivace dans les montagnes où je vivais.
Quelques minutes plus tard le repas nous fut servi et je commençais à me substanter. Le repas était plutôt bon, accompagné d'un vin mielleux de 1974. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas fait autant plaisir en mangeant. Je savourais chaque instant, sans pour autant arrêter de surveiller les alentours. Chaque bouchée était un délice. Le sauce coulait sous ma langue, les pâtes fondant sous la dent, la saveur des champignon venant envahir ma bouche à chaque fois que je mâchais. Tout simplement merveilleux.
Le repas finit, je laissais quelques billets sur la table avant de me lever, suivi de près par Lena, avant de prendre la direction de notre objectif. D'un pas léger mais sur de nous nous dirigeâmes vers la sortie du wagon. Deux hommes armés d'une AK74u montaient la garde, impassibles et droits comme un I. Avant de passer à côté d'eux je commençais à parler avec Lena de chose que font les couples habituellement. Ainsi, nous passâmes sans encombre le barrage, les deux hommes pensant avoir affaire à un couple en route vers l'amour. Quelle erreur !
Nous entrâmes alors dans le wagon suivant. La porte donnait sur un long couloir peu large. Une seule porte décorait son mur droit, et d'étrange voix en sortait. Sans en douter je pouvais dire que le prisonnier y était, car je reconnus sa voix faible et chevrotante. Je fis signe à Lena d'avancer, et de tourner dans la pièce. Nos pas résonnaient dans le couloir. Je sentais l'adrénaline du combat monter en moi. Mes armes étaient chargées. Mes lames aiguisées. Le dispositif sous la table opérationnel. Même s'il était découvert cela suffirait à provoquer une panique générale, mais je doutais qu'un serveur aille mettre un nez sous la table. Plus que quelques mètres avant la porte. Je me craque les phalanges une à une, méthodiquement. J'inspire fortement, expire lentement. Mes sens sont concentrés sur la porte, toute mes pensées convergent vers le combat. Je suis prêt.
Nous pivotâmes et entrâmes alors dans la pièce. Une mine perdue barra notre visage, et lorsque les deux hommes s'avancèrent vers nous l'arme levée je fis mine d'être terriblement effrayé. Celui qui pris la parole était justement ma cible. Le fait de la voir si près de moi me rassurait, car j'allais pouvoir honorer mon contrat dans très peu de temps.
-Halte, cet endroit est interdit d'accès, vous n'avez pas vu le panneau à l'entrée.
D'une voix faussement tremblante, je répondis, tanguant un peu sur mes pieds comme pour montrer un mélange de mal à l'aise et d'effet de l'alcool.
-Désolé, on sors de table et on a un peu forcé sur le vin. On s'est trompé de wagon, on voulait juste aller dans notre chambre.
L'homme s'avança vers nous, son complice nous gardant en joue. Allez, approche toi. Plus près. Il se tenait à un mètre de nous, et hésitait à avancer pour nous fouiller. Finalement il s'approcha un peu plus, et nous fis signe de ne pas bouger. Il commença par moi, se baissant pour tâter mes jambe, remontant lentement vers mon bassin. Alors qu'il allait poser la main sur l'étui de mon M1911, je levais brusquement mon genou et lui brisais le nez violemment. Sa tête se braqua en arrière et un filet de sang jaillit de ses narines. Je bondis en avant sans me soucier du claquement d'arme à feu assourdi qui me parvint. Lena s'occupait du premier homme, je me faisais son complice, comme prévu.
Je tentais de dégainer un pistolet pour l'éliminer, mais il se jeta dans mes jambes et me plaque à terre. Alors qu'il allait hurler au secours, je plaçais mon coude dans sa bouche, lui cassant quelques dents sous le choc. Il recula, du moins tenta. Je pris l'arrière de son crâne et le rapprochais de mon bras. Quelques coups en plein visage, je lui écrase la pommette. Je le repousse d'un violent coup de pied dans la cage thoracique. Il s'effondre, le visage en sang. La dernière chose qu'il voit est le canon de mon arme, braquée sur lui. La détente s'enfonce, la balle fuse, le corps s'effondre. Plus un bruit. Les deux hommes sont mort. Je vois Lena se précipiter vers l'arrière du wagon pendant que je m'occupe d'éliminer les corps. Je les traînent sur le sol et les dissimulent dans une caisse en bois vide. Je me rends alors à l'entrée, attendant que Lena revienne avec le miraculé. Il faut faire vite, les rumeurs du combat sont peut être parvenues aux gardes...
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Sam 5 Nov - 12:38
Zafura Mutant Indépendant de Classe 6
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Jeu 24 Nov - 9:28
Lena prenait décidément trop de temps. Je restais impassible mais la tentation de partir était grande. Je ne pouvais pas abandonner cette fille ici, mais je ne pouvais encore moins me faire capturer et que mon pouvoir soit dévoilé. Je retirais le chargeur de mon M1911, comptais les balles restantes et le réinsérais dans un cliquetis satisfaisant. A peine je levais la tête que je vis tout les passagers ouvrir les portes avec fracas, les armes en mains. Un véritable déluge de plomb se déversa alors et je bondis à couvert. Le mur vit ses arêtes arrachées par les impacts violent, projetant du bois et du béton dans tout les sens. Mélangé au son assourdissant, j'avais l'impression d'être dans le cœur d'une tornade. Jetant un bref coup d'œil je tirais trois coups dans le vide, sans savoir si je faisais mouche. Une autre rafale, les balles me frôlaient. Ils allaient bientôt devoir recharger. Alors que le déluge commençaient à s'apaiser, Lena et son frère débarquèrent à toute vitesse. Après un bref clin d'œil elle me pris dans ses bras pour me protéger. Une formidable chaleur émana alors de derrière elle. Je vis les reflets du feu dans les vitres. Le pyromancien était à l'œuvre, effaçant les ennemis ainsi que les traces. A ce rythme là je n'allais pas avoir besoin de mon dispositif. Je l'activerai plus tard afin de le détruire, car je n'avais pas le temps de le récupérer.
A peine le carnage fut fini que nous fîmes demi tour, courant à toute vitesse vers le wagon où la voiture était proprement garée. Le wagon était noirci des murs au plafond, et les rares flammes dansantes étaient rapidement absorbées par le jeune homme décidément en plein forme. Ce pouvoir était un spectacle à la fois captivant et terrifiant, la beauté du feu couplé à sa puissance destructrice. Juste un immense potentiel destructeur. Un pouvoir brutal, sans grande subtilité, que je jugeais moins intéressant que le mien, du moins pour le métier que je faisais. S'il était soldat, il serait parfait, un lance-flamme vivant. Mais dans son cas, il était plus un danger pour lui et ses proches. Enfin bref, trêve de tergiverse.
Je fus tiré par le bras par Lena qui m'entraînais vers la sortie. Le wagon restaurant était déserté, pas une âme qui vive. Quand au wagon cuisine, une brève décharge électrique élimina les deux derniers survivants du carnage dans un bruit crépitant de chair cloquant brusquement et de douleur incontrôlée. Nous arrivâmes enfin au wagon voiture, et bondîmes dedans. Je leur laissait les place avant, préférant me mettre à l'arrière afin de pouvoir éliminer rapidement d'éventuels poursuivants. Dans une brusque accélération, Lena fit bondir le bolide en avant, brisant en morceau le mur en bois. Les éclats vinrent se ficher un peu partout dans les alentours, et j'en profitais pour enclencher le dispositif. Je savais qu'il se détruirait avec l'explosion, ne laissant plus aucune trace.
En pleine campagne, de nuit, personne ne nous vit sortir du train. Les phares du véhicule cherchèrent quelques temps la route avant de la rejoindre, et rapidement l'asphalte rendit le déplacement plus confortable. Je surveillais constamment nos arrières, car il ne fallait jamais crier victoire trop vite. Mais il semblait que cette mission était une réussite. Je n'avais pas laissée de trace, et les autorités ne pourraient pas remonter jusqu'à nous. Rapide, chirurgical, précis. Pas de bavure, et sur Terre quelques ordures en moins. Pour une fois, je souris. J'avais agis pour le mieux, je le savais, et cette perspective arrivait à ensoleiller mon cœur d'habitude si sombre. Je perdis rapidement mon sourire, reprenant ma mine sérieuse, mais en moi battait une chose nouvelle, nommée espoir. Traître et insidieuse, mais si indispensable.
-Bonjour monsieur, je suis Zafura.
La main tendue vers Flavien, je tentais de mieux connaître l'ancien otage, afin de savoir si effectivement je pouvais me réjouir d'avoir aidé un innocent... ou conspirer avec une ordure.
Spoiler:
Tout petit tout laid pas l'inspi
Lena Drovski X-Men de Classe 8
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski] Dim 11 Déc - 2:34
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Sujet: Re: Entre deux missions [PV : Lena Drovski]